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Wyatt A. Hempstead
« Le passé, le présent, le futur. » ϟ Nyx

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Wyatt A. Hempstead


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MessageSujet: → I've got a devil on my shoulder ; ARIZONA   → I've got a devil on my shoulder ; ARIZONA EmptyVen 5 Aoû - 16:00



What are you suffering for ?
your pride or some kind of personal war ?
ALEXISONFIRE - TO A FRIEND


« Ne traine pas trop, cet étage là craint un peu… » . Wyatt serra les dents, accélérant le pas et s’élançant à nouveau dans les escaliers. Le rez-de-chaussée semblait bien loin et pourtant, seulement une volée de marche le séparait pourtant de l’entrée de cette maison miteuse. C’était un squatte, un refuge pour les drogués ayant atteint les méandres abyssaux de l’addiction, c’était un lieu sale et abandonné, oublié de tous. Une verrue dans la déchéance du monde. Le plancher craqua sous ses pieds et il fronça les sourcils en atteignant le sommet des marches. Il était idiot de dire qu’un étage craignait plus que les autres, cette baraque entière était un nid de cafards, grouillant et dangereux. Dans le genre instable, quelqu’un en manque pouvait faire très fort, d’autant plus quand il était de notoriété publique que le gamin un peu trop sombre qu’il était trimballait sur lui de quoi se camer. Ses petits trafics n’étaient ignorés de personne, il avait une place, une réputation… certes, cette dernière le protégeait, on le disait nerveux, violent, on disait même qu’il se baladait toujours armé, mais ce n’était pas assez pour retirer complètement l’appréhension. Il ne venait pas là avec la peur au ventre, non, mais tout de même, il restait sur ses gardes. Toujours.

Jetant un regard par-dessus son épaule, il dévisagea la jeune femme pendant un instant. Blonde, semblant bien sous tout rapport, elle clashait avec les lieux mais après tout, elle avait demandé à être là. Il n’avait fait que la guider, elle n’était pas la première à avoir besoin d’adrénaline. Lui trouvait ça un peu bête mais ne s’en souciait pas plus que ça, il aurait bien le temps de la charrier à ce sujet plus tard. Elle n’avait cependant pas l’air d’être dans son assiette aussi décida-t-il de ne pas la provoquer immédiatement. Il attendrait au moins qu’ils soient seuls, ce qui était un peu le but de la manœuvre. Il n’était pas là pour dealer, ce soir. A vrai dire, il n’avait sur lui que de quoi assurer sa consommation personnelle et encore, la soirée serait sans faste. Alors que la nuit tombait doucement sur le quartier délabré et qu’ils s’enfonçaient un peu plus dans le dernier étage de la maison, Wyatt poussa la porte de ce qui avait dû être une chambre d’enfant ou un salle de jeu. La pièce était souvent vide, trop lumineuse pendant la journée, trop sujette au courant d’air la nuit. Un des carreaux de la fenêtre était cassé et pour le coup, ça arrangeait bien le petit dealer. L’endroit était désert et le vent qui s’y engouffrait chassait relativement bien l’odeur de misère, de galère qui suintait pourtant du reste de la maison et de ses occupants. Collant un coup de pied dans un vieux coussin devenu raide à cause des années et des intempéries, Wyatt fronça le nez en voyant le nuage de poussière s’élever. Il n’était pas coquet ou difficile, loin de là, mais il avait ses limites et il se demandait, parfois, ce que cela pouvait faire de trainer dans les grands salons des Styx, là où tout semblait propre et réglé, parfait et cadré… Il en venait souvent à la conclusion qu’il devait être un peu chiant de vivre dans ce genre de monde mais n’aurait pas craché sur le changement pour un temps. Tirant de ses poches paquet de cigarette affaissé et malmené par les journées passées dans le jean, il attrapa aussi son briquet et portant le tube de nicotine à ses lèvres et l’alluma. Il inspira, se retournant doucement et posant son regard clair, si souvent candide malgré ses efforts, sur Arizona. Quelque chose clochait et ça le démangeait à présent de demander pourquoi elle avait demandé cette escapade. Il la connaissait certes un peu, mais ce n’était pas assez pour arriver à la cerner complètement. Il savait simplement qu’elle ne semblait rien faire au hasard. Crachant la fumée âcre dans la direction de la jeune femme, il attendit une seconde avant de demander : « tu comptes me dire pourquoi tu voulais fuir ? Les gens ne viennent pas ici sans raison… ».

Alors qu’il patientait pour avoir sa réponse, il fit quelques pas en arrière et se laissa tomber dans un canapé déglingué, tirant jusqu’à lui une petite table abimée par le temps. De la poche de son blouson en cuir, il extirpa un pochon en plastique et après avoir planté la clope entre ses lèvres et nettoyé la surface en bois d’un revers de main, il déposa deux petits cachets blancs sur la table. Oxycodone, un antidouleur puissant et devenu onéreux. Connerie, c’était une merde pas possible à se foutre dans le système, il avait un peu honte de se prendre à ça mais après tout, les cordonniers étaient souvent les plus mal chaussés. Attrapant une boite en métal de la taille d’un paquet d’allumette, il tira un peu mieux la table pour la caler entre ses jambes et méthodiquement, il écrasa les pilules, formant un petit tas de poudre blanche. C’était une mauvaise habitude, il le savait, mais il ne voulait pas lutter… lutter, ça voulait dire se souvenir de ce qu’il cherchait à ignorer, de ce mal dont il ne voulait pas. Alors il continuait.

Prenant sa cigarette entre ses doigts, il écarta le bras par-dessus le rebord du canapé et frappa pour que la fraise se décharge de la cendre superflue. Il tira une nouvelle taff, attrapa ce qui ressemblait à une carte de visite et forma deux petites lignes bien droite. Relevant la tête, il jeta un regard à la jeune femme, comme pour demander si elle comptait rester planter là, près de la porte, où si elle avait l’intention de le rejoindre. Il offrait de partager, c’était rare, même pour quelqu’un qui rentrait dans la catégorie des "amis". Hormis pour Viktoria, il ne faisait pas ce genre d’effort et ça, tout le monde le savait.

Se raclant la gorge, il afficha un sourire narquois et tira une nouvelle taff sur sa clope.
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Arizona B. Jackson
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MessageSujet: Re: → I've got a devil on my shoulder ; ARIZONA   → I've got a devil on my shoulder ; ARIZONA EmptyVen 5 Aoû - 17:52

Arizona baissa la tête. Une bouffée d’air sortit de sa bouche, semblable à de la fumée. Le pas lourd de Wyatt faisait craquer le moindre recoin de la maison délabrée. Il la guidait à travers les étages & elle le suivait, comme une ombre voilée. Elle lui faisait peut-être trop confiance, mais il avait beau être Nyx quelque chose en elle lui disait qu’il n’avait rien de mauvais. Il n’était qu’un dealer, quelqu’un qui sans la moindre hésitation pourrait l’amener à un endroit tranquille peu fréquenté où elle aurait la paix. Pourquoi aussi ? Arizona elle-même se demandait. Elle n’avait jamais douté de la bonne parole des Trojans, ou même de l’importance d’Aurora Borealis mais une grande période de sa vie commençait à refaire surface, des choses qu’elle aurait préféré oublier. Elle se sentait vulnérable, à fleur de peau & elle n’avait aucune envie de s’emporter contre quelqu’un. Elle s’enfuyait, lâche. Mais on ne l’avait jamais qualifiée de lâche. Avec elle, on évitait toujours le plus gros, comme de peur de la briser. Enfin lorsqu’elle n’était pas encore une Lethes. On la regardait d’une façon particulière, & on lui épargnait la vérité. Jusqu’à ce qu’elle devienne majeure. Là, sa vie avait changée. Elle était alors une avocate réputée & à chaque procès, le poids de la justice sur ses épaules lui donnait l’impression qu’elle pourrait changer le monde. Elle avait tort, elle était bien trop naïve pour cela. À partir de là elle ne se souvenait que de deux choses. Un cadenas sous son cœur, la douleur de l’aiguille & le son de l’ambulance au loin qui venait la chercher elle, l’empêcher de s’abandonner. Mais pourquoi. Pourquoi du jour au lendemain passait-elle d’une carrière sans le moindre accroc à la déchéance, au désespoir, à la déprime ? C’était ce qui manquait, pour qu’enfin elle comprenne, que la ligne du temps qu’elle avait imaginé dans sa tête fonctionne, sans trou noir.

Riza se secoua, essaya de se concentrer sur le souffle régulier de Wyatt. Elle avait franchis plusieurs escaliers sans même en prendre conscience, son corps la contrôlait, comme s’il savait qu’elle n’allait pas bien. Le jeune homme qui alors était resté silencieux prononça quelques paroles que la blondie ne comprit pas aussitôt : « Ne traîne pas trop, cet étage là craint un peu… » . Elle laissa plusieurs secondes s’écouler, incertaine de si elle devait demander ou non au Nyx de répéter. Mais il ne semblait pas attendre de réponse aussi elle hocha de la tête. Elle franchit la dernière volée d’escaliers d’un pas rapide & quand il poussa la porte d’une petite chambre Blake sentit une bourrasque glaciale lui ébouriffer les cheveux. Elle frissonna. La Lethes ne fit qu’un pas dans la chambre puis s’immobilisa, les yeux fixés sur le mur. Le regard dans la vague elle n’entendait que quelques bruits furtifs. Elle savait ce que Wyatt faisait mais elle ne bougeait toujours pas comme si quelque chose l’en empêchait. Enfin, son cerveau décida de la sortir de sa torpeur & de comprendre ce qu’on lui disait : « Tu comptes me dire pourquoi tu voulais fuir ? Les gens ne viennent pas ici sans raison… ». Arizona laissa un fin sourire franchir ses lèvres alors qu’elle posait ses yeux sur la poudre blanche qu’il avait préparée. Il semblait même vouloir lui en proposer. Pour 30 secondes elle oublia sa confusion. Elle lui lança, audacieuse : « Pas pour me défoncer. & puis moi je suis ici pour la déco’, sublime non ? » Elle savait que le dealer était réputé pour faire chier le monde, mais la belle blonde se demandait si c’était vrai. Il n’avait pas l’air mauvais. Enfin elle ne devait pas juger aux premières apparences.

Plus relax, Arizona empoigna un coussin mauve délavé avec quelques fils blancs, le secoua un peu pour ôter la poussière. Elle passa une main dans ses cheveux puis posa la chose rembourrée sur le mur pour finir par s’asseoir au sol avec le coussin derrière son dos comme appui. Pas du luxe mais elle était pas trop mal. La miss passa la main dans ses cheveux, ses yeux braqués sur le Nyx. Elle se demandait si il comptait prendre la drogue plus tard. Elle aurait préféré qu’il ne l’amène pas. Pas qu’elle avait quelque chose contre ça mais elle aimait parler avec quelqu’un qui était en contrôle de ce qu’il disait. Bref. Elle laissa un soupir lui échapper, les bras autour d’elle, elle tentait en vain de se réchauffer un peu. Elle ne prévoyait pas que la température soit si basse alors elle ne portait qu’un mince débardeur translucide. Mauvaise idée. Elle observait avec un espèce de faux calme Wyatt tirer sur sa clope mais à l’intérieur sa perception des choses était aussi mélangée & rien ne s’était arrangé. Arizona aurait tout fait pour se souvenir de ce dernier truc qui manquait, même si c’était affreux, elle pensait être préparée au pire.

La jeune femme laissa sa tête aller vers l’arrière. Elle était fatiguée, épuisée. Mais au moins elle avait de la compagnie. De la compagnie défoncée mais de la compagnie quand même. Elle fit une moue, & ramena ses genoux contre elle.
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Wyatt A. Hempstead
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MessageSujet: Re: → I've got a devil on my shoulder ; ARIZONA   → I've got a devil on my shoulder ; ARIZONA EmptyVen 5 Aoû - 19:45

Le sourire de Wyatt s’élargit quelque peu alors qu’il regarda la jeune femme s’installer, les mots qu’elle venait de prononcer pendant encore dans l’air glacial de la pièce. Elle semblait lasse, pas assez cependant pour lui épargner le sarcasme mais il décida de ne pas prendre la mouche. Il aurait pu pourtant. Soufflant la fumée de sa cigarette par son nez, il releva un peu la tête et jeta un rapide coup d’œil au travers de ce qu’il restait de la fenêtre sale. La nuit tombait lentement, surement et bientôt cet endroit deviendrait macabrement silencieux, comme toujours. Ne viendrait percer le calme inquiétant que quelques gémissements plaintifs ou d’occasionnels râles de plaisir, drogués en manque ou plongés dans un stupre sous acide. Ce n’était pas son monde, quoi qu’on en dise : lui était clean, comparé à ses types. Il se tenait debout, se levait tous les matins, il avait des obligations, des gens qui comptaient sur lui, une gosse dont il s’occupait avec application. L’espace d’une seconde, alors qu’il pensait à la petite chose qui squattait son appartement, son sourire se fit plus tendre. Il se reprit rapidement cependant, s’efforçant de rester distant, un minimum du moins. Certes, il avait en face de lui quelqu’un qui n’était pas totalement une inconnue mais quand même, il était inutile de montrer trop d’humanité. Dans ce monde, ce n’était jamais une bonne chose, il le savait aussi bien que la fille en face de lui.

Se redressant un peu, il tira la latte finale sur sa cigarette et l’écrasa ensuite au plancher, jetant le mégot au loin. Il lui jeta un nouveau regard mais clairement, elle ne voulait pas des cachets qu’il venait de réduire en miette. C’était son problème, lui attendrait un peu peut-être, ou bien… si, il attendrait. Chassant l’idée de se mettre minable sur le champ, il posa la carte qui lui avait servit à former les lignes sur ces dernières pour les protéger du vent et ignora ses rails blanchâtre d’antalgique. Une quinte de toux le secoua mais il l’éradiqua rapidement, passant le dos de sa main sous son nez comme par réflexe. Un dealer trop jeune et sans moyen, tapant dans sa propre marchandise et se comportant parfois comme un camé, le spectacle était pathétique il le savait. Il n’était après tout qu’un gamin, même si dans un monde en guerre, l’âge ne compte plus vraiment. Il souffla pour se calmer et ferma les yeux l’espace d’un instant. Il était dans un sale état, quoi qu’il en dise, quoi qu’il prétende. Certes il tenait encore sur ses pattes mais pour combien de temps ? Les réveils étaient de plus en plus dur, la motivation se faisait rare. Rester à paresser toute la journée, faire en sorte que Viktoria ne bouge pas pour garder la chaleur dans le lit, ça ne rapportait rien mais par tous les diables, que ça semblait tentant… Il chassa tout ça de son crâne, reportant son attention sur Arizona. Elle ne savait rien de lui, il en était persuadé. Il pensait la mener en bateau et était presque certain qu’elle le craignait un peu, malgré tout. Il était Nyx, il ne s’en cachait pas, c’était sa couverture que de prêcher la ‘bonne’ parole. Il était Nyx et elle était Léthés et c’était assez pour faire du petit dealer son ennemi. Le monde était devenu fou quelque part en chemin et pour ça, pour cette démence, elle n’aurait pas dû lui faire confiance, le suivre. Elle était là, pourtant. Assise contre le mur, dans le froid, à trembler. Il fronça les sourcils en remarquant ce dernier détail. Se retenant difficilement de la traiter d’idiote, il souffla en ne cachant pas son agacement et d’un geste rapide, il retira sa veste, vidant ses poches et la lui jetant. Le morceau de cuir tomba au sol non loin d’elle alors qu’il fourrait ses affaires dans son jean. Clefs, argent, briquet de secours, sachet de pilules devenues précieuses dans le contexte actuel. Lui était en t-shirt mais il était si maigre que les manches lui couvraient les bras, cachant la plupart de ses tatouages. De toute façon, il ne craignait plus rien et quand le froid viendrait l’emmerder, l’Oxycodone serait une solution valable.

Tirant une nouvelle cigarette de son paquet abîmé, il joua un moment avec, sortant ensuite son briquet. Au lieu d’allumer le tube de papier et de tabac, il glissa cependant sa main sous le canapé en se penchant en avant. Une seringue passa sous ses doigts, il l’évita, trouvant plus loin ce qu’il voulait. Un morceau de bougie. Il afficha un petit sourire, plantant sa clope derrière son oreille, dégageant dans le même geste son front de la mèche brune trop longue qui lui tombait devant les yeux et il entreprit d’allumer le bâton trouvé. Faisant couler un peu de cire, il la planta sur la table, loin des rails encore cachés et dans la lumière vacillante, il continua à jouer avec son briquet. Il aimait bien cet endroit, malgré tout. C’était le pire pour faire affaires, les gens ici n’avaient rien, rien du tout, ça puait la misère mais il y était tranquille, mieux qu’à vendre sa marchandise aux quelques privilégiés restant.

Relâchant et laissant la flamme du briquet s’éteindre, il darda son regard trop clair sur Arizona, comme s’il venait de se souvenir de sa présence. D’une voix sans animosité mais relativement sèche, il déclara simplement : « Aller, parle ! Vide ton sac, à quoi tu penses, pourquoi tu voulais un coin tranquille ? ». Il se garda bien de dire qu’à poser ainsi des questions, il ne lui offrait pas réellement un havre de paix. Si elle n’était pas contente et bien… et bien elle se mettrait en colère et lui n’attendait que ça. C’était un peu sa kryptonite, emmerder les gens.
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Arizona B. Jackson
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MessageSujet: Re: → I've got a devil on my shoulder ; ARIZONA   → I've got a devil on my shoulder ; ARIZONA EmptyVen 5 Aoû - 22:33


Son regard s’était fixé sur le mur en face d’elle, un peu au dessus de Wyatt, si bien qu’elle apercevait les quelques mèches rebelles de celui-ci dans le champ de vision qu’elle s’était imaginé. Riza se sentait emportée par une espèce de paresse qui la clouait au sol, son bras semblait façonné en béton, si bien qu’à la seule pensée de le bouger, elle se sentit faible. Sa poitrine se soulevait, elle respirait mais elle pensait être paralysée. Était-ce le froid qui faisait cela ? Peut-être mais elle n’aidait pas avec ses pensées macabres. Ce passé vague. Au moins lorsqu’elle était en groupe elle avait la chance de pouvoir penser à être chose, à s’occuper le mieux possible pour ne pas jamais être seule. Elle pourrait endurer du gossip d’une pimbêche pour la journée entière si au final elle n’avait pas l’occasion de recommencer à ruminer. La vie là-bas était assez facile, il n’y avait rien à faire sauf si on était de corvée de vaisselles. Oh parfois elle jouait au poker ou au blackjack mais sinon… Blake se demandait bien lorsqu’elle serait d’une quelconque utilité. Elle ne voulait pas passer des années à mourir d’ennui pour au final gaspiller son don. Non, elle était déterminée à être bien plus. Aussi la miss avait commencé à découvrir New York le mieux possible. Bien sur elle ne pouvait pas aller n’importe où au risque de croiser un Styx en manque de violence. Mais Désolation elle connaissait par cœur. Mirage aussi, pas trop mal. Elle avait encore beaucoup de progrès à faire mais c’était pas comme si elle avait des journées occupées non plus. Arizona pensa à Wyatt qui était un Nyx. Par conséquence, lui il devait avoir beaucoup de trucs à aller chercher ou prêcher pour les Styx. La jeune femme le plaignait. Elle avait l’impression qu’il n’adhérait pas au mode de pensée des Styx, ou plus ou moins. Mais méfiance s’impose & puisqu’il était censé être son ennemi elle restait sur ses gardes quoi qu’elle voyait mal le jeune homme la dénoncer.

La blondie parcouru la pièce d’un regard rapide puis le reposa sur le dealer qui avait caché d’un morceau de papier sa drogue. Elle haussa un sourcil, surprise mais heureuse. Puis elle observa par la fenêtre, ses cheveux illuminés par la lune, elle n’y voyait rien hormis un ciel noir & une aurore boréale rouge mais ça n’avait rien de nouveau. Riza se demandait d’où venait la lueur sanguinaire mais il semblait que personne ne connaisse la réponse & après voulait-elle la connaître ? Pour la dixième fois peut-être, le froid de la chambre l’envahit & un frisson secoua son corps. Quelques secondes plus tard elle entendait quelque chose s’écraser au sol. La jeune femme déglutit puis regarda ce que c’était. Elle écarquilla les yeux quand elle aperçu la veste de cuir de Wyatt, puis leva la tête vers lui comme incertaine de quoi faire avec le vêtement. Il ne lui rendit pas son regard. Arizona ne bougea pas. Elle continua à peser le pour & le contre mais finit par se convaincre que ça n’allait pas la tuer, au contraire ça l’empêcherait de geler. Sa main pâle & frêle se posa sur le morceau de cuir. C’était le genre de truc abîmé mais si confortable qu’on n’était pas capable de s’en départir. Lorsqu’elle l’enfila, la blondie fut aussitôt enveloppée par l’odeur que dégageait Wyatt un mélange de nombreuses drogues avec un je ne sais quoi qu’elle n’arrivait pas à identifier. Mais ça rendait le tout plus… chaleureux ? Elle ne pouvait pas expliquer. Au moins elle n’avait plus froid, c’était le principal non ? Sauf que maintenant elle se sentait mal pour le dealer qui avait eu la gentillesse de lui prêter la seule chose qui le tenait au chaud. Elle décela plusieurs tatouages sur ses bras & ça lui arracha une grimace. Ça la ramenait au passé au pourquoi elle avait eu le sien, ce qu’il signifiait… Mais rien. La belle blonde poussa un soupir. Quelque chose venait de résonner dans l’air poussiéreux auréolé par la lumière de la bougie que Wyatt avait allumée : « Aller, parle ! Vide ton sac, à quoi tu penses, pourquoi tu voulais un coin tranquille ? »

Si son regard restait amical il y a quelques secondes, elle lui en offrit alors un figé, glacial. Riza se leva, fit quelques pas puis s’arrêta. Elle le dévisagea puis décida d’user d’un sarcasme… calme ? Ce n’était pas son genre mais elle n’affirmait pas non plus être parfaite, surtout pas aujourd’hui. « Tu crois que je vais déballer ma vie à un Nyx doublé d’un junkie ? » Voila pourquoi elle voulait s’éloigner. Elle n’aimait pas blesser. Même si elle savait que sa moquerie ne servirait que de feu pour l’huile chez Wyatt, ce n’était pas ce qu’elle cherchait à faire. Ou peut-être que si, peut-être était-ce le temps de se déchaîner un peu, de laisser sa colère s’exprimer. Même si elle n’avait aucune envie de s’engueuler avec le mec, Arizona savait que si on la provoquait alors qu’elle était sur les nerfs elle pouvait s’enflammer & ce en quatrième vitesse. Un sourcil haussé elle fit un pas vers lui, il semblait si minuscule & mince sous son chandail trop large que Riza en vint à douter de sa force. Mais bientôt elle se rappela qu’il était beaucoup plus grand qu’elle, qu’il était un homme & que la monarchie Styx n’employait pas n’importe quoi. Blake se mordilla la lèvre, elle avait peut-être fait une erreur.
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Wyatt A. Hempstead
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MessageSujet: Re: → I've got a devil on my shoulder ; ARIZONA   → I've got a devil on my shoulder ; ARIZONA EmptySam 6 Aoû - 3:38


[hj = un peu plus court, désolé. un peu plus "posté à 5h40" aussi, ça doit être copieux niveau fautes, je compte me relire dans la journée...]

Le ton ne lui avait pas spécialement plu mais il n’afficha pas de réaction sur le champ. A la place, après une poignée de seconde pour laisser le temps à la voix de la blonde de s’évanouir dans la pièce, de prendre toute son ampleur avant de retomber complètement, il leva un sourcil, dubitatif. Vraiment ? Vraiment, elle voulait jouer à ça, là, maintenant ? Il releva complètement la tête, posant sur elle un regard qui sembla, l’espace d’un instant, dédaigneux. Il était en réalité critique, voir plein de reproches que le brun trouvait parfaitement légitime, présentement. Il l’avait emmené quand elle avait demandé, prenant le risque de se charger d’une présence à surveiller dans une partie relativement dangereuse de la cité. Il n’avait pas posé de question, il s’était exécuté sans condition, sans objection aucune, il avait prit sa soirée pour ne pas la laisser seule, laissant donc au placard ses activités et Viktoria et voila comment elle réagissait. En l’envoyant bouler. Oh, et elle portait sa veste, qui plus est. Plantée au milieu de la pièce, dans la lumière vacillante que projetait la bougie plantée maladroitement sur la petite table, elle se tenait là, fière et droite, enorgueillit de son audace et de son sarcasme. Wyatt retint un commentaire, sachant très bien qu’il allait être blessant. Elle ne lui devait rien mais il la trouvait quand même ingrate de l’envoyer balader de la sorte. N’avait-il pas prouvé, en se comportant de la sorte, que son appartenance n’était pas si atroce que ça ? Il se foutait bien qu’elle le traite de junkie, il l’était oui… Nyx en revanche, c’était plus pour la forme, certes elle ne pouvait pas le savoir mais quand même.

Soufflant, il détourna le regard, enfant boudeur et d’un geste agacé, il souleva la carte de visite et se pencha sur la tablette de bois. Pressant une de ses narines, il inspira profondément, sentant la poudre trop épaisse remonter le long de sa cloison nasale. Il faudrait quoi ? Une, deux minutes pour que cette merde soit dans son système ? Très bien, il allait en avoir besoin si elle avait décidé de se comporter comme une gamine à son tour. Il laissa le second rail, conscient que ses ressources pour la soirée étaient un peu maigres. Passant le revers de sa main sous son nez, il renifla, dédaigneux au possible et jouant dessus, avant de lâcher : « Tu as raison, une saleté de Nix. Tu devrais d’ailleurs courir parce qu’après tout, c’est vrai que je t’ai emmené ici pour te faire la peau, c’est pour ça que tu portes ma veste et que tu es encore debout… je ne me savais même pas si manipulateur mais il faut croire que j’ai de la ressource… » . Il secoua la tête et manqua de coller un coup de pied dans la table basse pour la repousser au loin. A la place, il se laissa retomber dans l’assise du fauteuil, croisant les bras pour se protéger du froid. « Mais au fond, tu es supérieure, avec ton statut et tes idéaux, alors tu peux te permettre d’utiliser les gens pour t’échapper loin de ta routine. Qu’elle doit être dure, la vie de la petite Arizona, créature choyée au possible… qu’elle doit être difficile l’existence de l’enfant gâtée… ».

Il ne jouait plus, plus vraiment. Il ne pensait pas totalement ce qu’il avançait mais il restait convaincant, sa hargne habituelle prenant dangereusement place sous ses mots. Sa lucidité filait à grand pas, il le sentait. Alors que son sang tournait dans ses veines, trimballant la substance, il perdait son tact, son discernement. Et le calme qu’il affichait devait rendre chaque mot encore plus dur. Mais se rendait-elle compte ? Savait-elle que cette vie de rien, ce genre de baraque pourrie, la misère flagrante, comme ça, partout, c’était son quotidien ? Probablement pas. Il s’en tirait peut-être bien pour un humain mais il vivait quand même dans un taudis, devait se débrouiller pour survivre, pour ne pas se faire descendre à cause de deux cachetons ridicule. Il lui en voulait à présent, sans la jalouser vraiment. Il lui en voulait parce qu’elle lui refusait quelques informations. Il s’emballait trop vite, il en était conscient mais il n’y pouvait rien. Soufflant longuement à nouveau, il leva une main pour pincer l’arrête de son nez, se forçant au calme. Il fallait que l’Oxy fasse effet, il fallait le temps que ça attaque les muscles, le cerveau. « En fait je m’en cogne, tu es surement là parce que tu t’es engueulée avec une de tes camarades de chambrée pour une histoire de temps dans la salle de bain, les ragots ne m’intéressent pas. Fais donc ce que tu veux, je peux même te laisser toute seule ici si c'est ce que tu veux… » ; ou pas. Il n’avait pas l’intention de la laisser la dedans, pas sans quelqu’un connaissant les lieux et sachant faire la part des choses, un minimum. Les types en bas la tueraient en pensant trouver de l’argent, quelque chose de valeur sur sa dépouille. Quelque chose pour acheter de quoi se shooter encore un peu avec le même genre de connerie que celles courant à présent librement dans le système de Wyatt.
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Arizona B. Jackson
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MessageSujet: Re: → I've got a devil on my shoulder ; ARIZONA   → I've got a devil on my shoulder ; ARIZONA EmptySam 6 Aoû - 15:11

Il ne réagit pas. Il ne se mit pas à gueuler. Il se contenta de l’observer d’un regard de dédain comme si elle n’était qu’une quelconque coquerelle sur son chemin. Arizona le défia du regard. On ne la voyait jamais fâchée, ou presque. Alors pourquoi ? Pourquoi devait-elle l’être aujourd’hui ou même demain ? Campée sur ses jambes elle posa ses yeux sur Wyatt. Son sarcasme avait eu raison de lui & le voila qui reniflait sa poudre minable. Ce fut à son tour de lui lancer un regard dégoût. C’était ça son échappatoire ? Il préférait dérégler son système au lieu de gérer ses problèmes comme un grand garçon ? Arizona fit une moue. S’il avait déjà ingurgité sa drogue, la blonde ne doutait plus de la façon qu’il allait lui parler désormais. Elle recevrait en pleine face un écho de ses propres paroles. & elle ne voulait pas. Bien sûr, elle l’avait mérité. Il avait été bien plus que généreux aujourd’hui. Le poids de la veste sur ses épaules commença à faire pression, la chaleur autrefois confortable du morceau de cuir la brûlait. Elle se força à ne pas l’ôter, le jeter le plus loin possible, car ça serait avouer son erreur. Comme une gamine elle refusait de reprendre ses dires. Son regard fuit la scène, se dirigea vers la fenêtre pour ne plus avoir à soutenir la vision de Wyatt. Elle aurait aimé elle-même courir, courir jusqu’à sa chambre, s’affaler sur son divan, immobile jusqu’à l’aube. Mais elle devait assumer, assumer ce qu’elle avait eu le malheur de prononcer. Le silence se faisait de plus en plus lourd & Riza baissa les yeux. Lorsque le jeune homme se décida enfin à prendre la parole, elle se retint de lâcher un soupir, soulagée.

Mais le discours du Nyx la frappa, & la miss s’immobilisa sur place. Il parlait, parlait, blah blah blah. & peu à peu Blake fulminait. Elle bouillait & elle sentait à son tour la rage prendre le contrôle. Elle avait beau être saine dans la situation elle ne valait pas beaucoup mieux. Lorsqu’il eu enfin cessé de lui balancer qu’elle était choyée & sa vie facile, le silence emplit la pièce pour quelques secondes à peine. Enfin, le temps qu’Arizona s’arrache presque le blouson du corps & le balance sur Wyatt. Sa voix s’éleva & elle lui cria : « Tu sais quoi ? Ma vie Lethes n’a rien de facile ! Je me suis réveillée un jour, le monde autour de moi détruit par des gens comme toi & les Styx. Ma seule famille décédée depuis des années & rajoute à ça que je me souviens de RIEN ! Alors arrête de proclamer que je me sens supérieure, au moins moi je ravage pas les villes, je n’esclave pas les humains pour travailler dans des usines & je ne fais de mal à personne. Je suis pas une Nyx, ni un Styx, je n’aide ou ne participe pas aux malheurs des autres. Toi, si. Es-tu si lâche Wyatt ? Voila pourquoi tu vas du coté facile ? & pour te convaincre que tu fais la bonne chose tu te drogues ? Une merveilleuse façon de vivre ! Désolée de ne pas vouloir participer à la déchéance du monde tel que je l’ai connu. » Le souffle court Riza respira un peu. Elle ne pensait pas être capable de faire si long, si hargneux mais elle était si furieuse contre le jeune dealer que sa bouche l’avait emportée sur ses pensées. Elle fixa ses yeux sur Wyatt, sans détour, un regard franc mais en colère. Elle remarqua qu’il s’agitait de plus en plus. Puis, une phrase qu’il avait prononcée plus tôt mais avalée par sa haine lui revint en tête & quelque chose la fit hausser un sourcil. Elle reprit la parole : « & non. Mensonge. Tu ne pourrais pas me laisser ici. »

Savait-il qu’elle détectait les mensonges ? Non, à moins qu’il ne se soit renseigné sur elle, ou qu’il l’ai remarqué dans une conversation précédente. À vrai dire même si oui il connaissait son pouvoir, ça ne l’empêchait pas de l’utiliser, au contraire. Elle n’aurait que plus de plaisir à le faire chier. Car oui, elle était décidée à ne pas lui laisser gagner l’engueulade. Encore furieuse des paroles de Wyatt, elle n’était pas prête à abandonner. Sa peine oubliée, elle se portait pour le mieux. Mais peut-être n’était-elle pas assez sur ses gardes. Il finirait par trouver quelque chose pour la briser, mais ça elle l’ignorait. Arizona se dressait toujours au milieu de la pièce, le visage froid, le regard noir. Alors ? Elle était en train de perdre goût à ce petit jeu Mais à force de jouer avec le feu elle allait finir par se brûler les ailes.
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Wyatt A. Hempstead
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MessageSujet: Re: → I've got a devil on my shoulder ; ARIZONA   → I've got a devil on my shoulder ; ARIZONA EmptySam 6 Aoû - 18:58

Il attrapa la veste qu’elle lui jetait au visage et ses doigts se crispèrent brutalement dans le cuir usé, odorant. Avait-elle comprit à quel point il lui en voulait ? La diatribe le laisser à penser et il était clair que les esprits étaient entrain de s’échauffer. Plus que tout, plus que sa voix, son attitude, plus que ses gestes et ses manières, plus que la dispute qui ne l’amusait plus du tout, ce qui l’agaçait réellement c’était le dernier commentaire. Non, il n’avait pas l’intention de la laisser là, il était lâche mais pas cruel. Et encore, il se défendait de sa lâcheté et d’ailleurs, elle commençait sérieusement à le titiller là. Il serra les dents, cherchant à se forcer au calme. Cela aurait dû être facile, cela aurait dû être simple… à la place, il sentait venir le pire possible, le bad-trip. Une veine de son cou lui faisait mal, envoyant de la douleur jusqu’à sa tempe, lui donnant envie de hurler, de cogner. Il chercha à se poser mais ça ne prenait pas. L’espace d’une seconde, il songea même aux seconds rails mais baissant le regard sur la table, il réalisa avec encore plus d’agacement que le petit coup de zèle de la blonde avait balayé le deuxième cachet écrasé. Super, il allait donc devoir encaisser. Non, elle allait devoir encaisser, c’était de sa faute : il était là pour elle, parce qu’elle avait demandé, elle était celle qui venait de lui retirer son calmant en plus d’être celle l’énervant profondément. Il ne fallait pas qu’elle s’étonne d’un retour de flamme.

Serrant sa main libre autant qu’il le pu, il ne s’arrêta qu’en sentant ses ongles mal entretenus s’enfoncer dans sa chair d’adolescent. Et puis d’abord, comment pouvait-elle être certaine qu’il n’avait pas l’intention de la planter ? C’était également dans la panoplie Léthés que de lire dans les intentions des gens ? Non, elle était juste arrogante. Une petite peste de plus qui se pensait bien placée pour faire la morale, elle pouvait rêver, il était mal et il fallait que ça sorte. Jetant la veste dans l’assise du canapé défoncé, il se leva d’un bon, son poids faisant craquer le parquet tant le geste était vif. Il avait l’impression d’entendre mieux, de voir mieux et c’était tellement, tellement perturbant. Il n’aimait pas ça, cette impression d’être sous une loupe en plein cagnard était immonde. Il manqua de cracher au sol et à la place, la bile sortit dans ses mots. « Lâche ? Lâche ? » il criait presque, il s’en foutait. « Mais pour qui tu te prends, sérieusement ? » Il fit un pas vers elle, refusant de la pousser. « T’as passé un dixième de ta vie dans ce trou et tu penses pouvoir dire aux autres comment se comporter ? » Il fit brutalement volte-face, son pied partant dans la table basse. Voila, hors de contrôle, complètement. Il détestait ça, il le sentait que quelque chose n’allait pas mais il ne pouvait rien y faire. C’était un peu comme si, lorsque venait la colère, il était incapable de gérer, se transformant en un connard de première, un sale type violent et dangereux. Se tournant à nouveau vers elle, il darda sur Arizona un regard si mauvais qu’un autre aurait surement baissé le regard. C’était de l’acide qui emplissait ses pupilles, de l’acide sulfurique. « Tu penses sérieusement que je fais ce que je veux ? Que ma tête n’est pas sur le billot ? J’ai rien, pas d’pouvoir, que dalle, j’suis un chargeur dans un flingue, rien de plus, quand on m’aura vidé, on me jettera. Toi, t’as le mérite de présenter un intérêt quelconque, apparemment… » Il s’était approché à nouveau, la toisant et la dominant de sa taille, la faisant un peu reculer jusqu’au mur non loin. « Alors c’est bien joli, tes valeurs, tes idéaux, ton monde d’avant… moi j’suis né dans cette merde, elle m’a forgé, j’ai rien connu d’autre… L’espoir, c’est pour ceux qui ont vu ailleurs, pas pour les gens qui vivent avec des œillères. Tu m’entends ? L’espoir c’est pour tes petits camarades, moi je tente juste de ne pas me faire dézinguer… » Elle, la blonde avec ses principes, elle ne comprenait rien de tout ça, il en était persuadé. Plus acerbe encore, il recommença, laissant couler entre ses lèvres les mots qui se voulaient blessant. « Ouais, il est méchant le Nyx, c’est un petit salaud, il drogue les gamins le Nyx… il essaye surtout de pas se faire tuer parce que s’il crève, y’a une gamine à la rue, une gamine dont il connait le nom et qu’il ne peut pas se permettre de blesser… tu entends ça ? Il essaye de tenir debout sans espoir, sans plan, sans pouvoir… » Il sentit un poids tomber dans son estomac à la pensée de Viktoria à nouveau dehors, entrain de se vendre, de se faire frapper. La simple idée suffit à redoubler sa colère. C’était tellement injuste, tellement injuste que les Demos crèvent la gueule ouverte, il en était bien conscient. Si les Styx étaient immonde, les Trojans n’étaient pas plus efficaces, les Thanatos plus organisé et les Léthés moins élitiste. C’était chacun pour sa gueule, sauf que lui n’avait rien à foutre dans le clan auquel on le rattachait, c’était juste une histoire de business.

« Alors tu penses, sincèrement, que tu m’as comprit, que tu sais qui je suis, comment je fonctionne ? Tu penses pouvoir me juger ? Ben tu te plantes, t’as tord, complètement et surtout… » Sa voix monta encore d’un ton « Surtout, tu ne vaux pas mieux que moi, à te planquer. Je ne te vois pas sauver les Humains et c’est pas tes belles idées qui changeront ça ». Perfide, il avait lâché la dernière partie d’une voix si mauvaise qu’il sentait trembler ses cordes vocales. Avant qu’il ne s’en rende réellement compte, il se retrouva à jurer et son poing s’écrasa non loin du visage de la blonde, acculée contre le mur. Enfoncée dans le papier peint et le plâtre, sa main le lança instantanément mais il ne bougea pas, laissant le décor tourner, les mots résonné, laissant tout ça émaner de lui. Il transpirait la rage, une colère qui n’était pas naturelle, un mal viscéral et effrayant. Il devait avoir l’air dément, il l’était probablement.

Elle ne comprenait pas.
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Arizona B. Jackson
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MessageSujet: Re: → I've got a devil on my shoulder ; ARIZONA   → I've got a devil on my shoulder ; ARIZONA EmptyDim 7 Aoû - 2:15

Il s’enflamma. Arizona le regarda lui balancer des choses immondes. Elle le regardait mais elle ne ressentait rien. Comme si elle était dans un autre monde, un monde au ralenti. Elle voyait Wyatt tournoyer autour d’elle, balancer des coups de pied à la table basse. Mais elle ne réagissait pas. Le poids de sa haine s’écrasait contre elle & pour être honnête elle ne trouvait plus ça drôle. Elle voulait qu’il arrête, qu’il se calme. Elle avait peur. Arizona se plaqua au mur, elle pouvait entendre son cœur pulser, son souffle irrégulier. Mais même s’il détruisait peu à peu sa façon de voir les choses, elle continuait à y croire. L’Humanité était destinée à bien plus que cela. Bien sûr qu’elle avait mal jugé le Nyx. Il n'était pas commun. Sauf qu'elle ne pouvait tolérer de rester immobile alors que les Styx faisait d’esclaves l’entière population de New York. Ça avait un jour été la grosse pomme. Même si l’époque était révolue, Arizona se refusait à l’avouer. D’un regard perplexe mais nerveux elle observa Wyatt s’approcher d’elle. Sa dernière phrase transperça de haine Riza qui se mit à trembler. Il jura. Mais ce ne fut pas ce qui perturba la jolie blonde. Non loin d’elle, à quelques centimètres à peine, un poing venait de s’écraser dans le mur, dans un gros bruit qui donna la chair de poule à Blake. Celle-ci ouvrit la bouche, incapable de prononcer la moindre parole. Les sourcils froncés, elle dévisageait Wyatt. Elle ne comprenait pas. Ça ne devait être qu’un rêve… Le jeune homme avait-il essayé de la frapper pour de vrai ? Elle n’y croyait pas. Arizona laissa passer plusieurs secondes, mais bientôt elle secouait la tête comme si elle se refusait à admettre ce qu’il venait de se passer. Lorsqu’elle ne tint plus en place, elle repoussa le brun, d’une force dupliquée par la peur. Mais elle ne bougea pas, apeurée comme un petit félin sous la pluie elle ne faisait que fixer Wyatt avec incompréhension.

Lorsque enfin elle daigna dire quelque chose, sa voix tendait vers la colère. Il n’avait aucun droit de réagir d’une façon pleine de violence. L’avait-elle frappé ? Non, alors il n’avait aucune raison de ne serait-ce la menacer. « Je crois que tu saisis pas. Je ne prétends pas connaître ce nouveau monde. Au contraire, je n’ai aucune idée de ce qui peut bien se passer aujourd’hui, du pourquoi vous en êtes rendus là, dans une vie misérable. Je ne prétends pas non plus sauver des humains comme tu dis. Mais au moins je ne fais rien pour empirer leur cas. Même si j’essayais demain d’en aider un, au final je me ferais tuer. & je crois que je suis plus d’intérêt en vie que décédée. Un jour je sais qu’on finira par agir. Peut-être pas dans deux semaines, ni dans deux mois. Mais un jour. Me balancer dans la face d’un Styx ne serait que suicidaire. » Un flash lumineux dans ses yeux l’obligea à s’arrêter. Une lame, le sang qui se répandait au sol, le son de l’ambulance, le cri affolé du voisin de palier. Du rouge, autour d’elle, sur les murs sur les planchers, rouge, rouge. Riza porta sa main à sa tempe mais se força en faire un pas vers Wyatt, à continuer sur sa lancée, la douleur amplifiait sa rage : « & puis je te connais peut-être pas, mais en même temps je suis pas sure de vouloir le faire. Mes idéaux, mes valeurs, t’en sais rien ! Arrête de plaider ta cause, ou de dire que je te juge, t’es pas dans un procès. » Une nouvelle image s’afficha à ses yeux troublés. Elle, dans un tribunal, habillée comme un défenseur, un visage masculin mais si flou assis près d’elle. Qui était-ce, qu’avait-il à voir dans la situation ? Le connaissait-elle lorsque sa vie était encore normale ? La vision se brouilla, puis s’évanouit. La jeune femme recula à nouveau dos contre le mur. Sa voix se renforça malgré son anxiété alors qu’elle affirmait : « Tu trouves pas que tu trahis l’Humanité, ou même la gamine que tu protèges ? » Tra… Trahison. Riza cessa de respirer pour plusieurs secondes alors qu’une dernière chose s’offrait à elle. Un homme, le même du procès. Il marchait, deux gardes de prison à ses côtés. Elle était là, elle aussi. Elle le regardait, comme épanouie, heureuse … ou amoureuse ? Riza attendit pour le voir se précipiter vers elle, la prendre dans ses bras & la faire tournoyer. Mais non, il passa son chemin sans un regard pour elle. Puis noir.

À cet instant précis, alors que la vie reprenait son cours autour d’elle, une énorme vague de désespoir envahit son cœur, appliquait une horrible pression sur ses poumons. Des larmes roulèrent le long de ses joues alors que la jolie blonde s’écrasait au sol, la tête entre les genoux. Elle n’était plus consciente de la présence de Wyatt. Elle se sentait étouffée, elle avait du mal à respirer. Elle pleurait, pleurait & même si elle voulait que ça cesse elle n’en était pas capable. Elle se sentait trembler de tout son corps. Elle ferma les yeux, se recroquevilla sous le coup de la douleur. Elle qui croyait s’être préparée à n’importe quoi pour la dernière pièce de puzzle qui lui manquait… La voila bien mal amochée. L’ancienne tentative de suicide qui hier lui semblait si bizarre & lâche prenait maintenant tout son sens. Elle était faible. Voila pourquoi on avait toujours protégé bébé Arizona de ce qui aurait pu la blesser. Parce qu’elle avait beau être déterminée on pouvait la toucher, la détruire en une seconde à peine, une parole, ou une promesse brisée. Le bonheur ne pouvait être qu’éphémère, mais ça elle avait bien du mal à l’accepter.
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Wyatt A. Hempstead
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MessageSujet: Re: → I've got a devil on my shoulder ; ARIZONA   → I've got a devil on my shoulder ; ARIZONA EmptySam 10 Sep - 15:42



Il y était allé trop fort et il en avait à présent conscience.

Ce n’était pas assez pour calmer sa rage, pas assez pour faire en sorte que la colère fulgurante qui avait commencé quelques secondes plus tôt ne se dissipe, pas assez pour le faire redescendre du nuage chimique où les rails de poudre blanche l’avait perché, mais c’était bel et bien une gifle copieuse. Il la regardait, respirant bruyamment à cause de l’emportement. Elle semblait si faible, si fragile et c’était entièrement sa faute. Il se fit violence mais la défonce ne partait pas, la haine brutale qu’il avait ressenti coulait encore dans ses veines, lave en fusion d’une efficacité redoutable, détruisant tellement que c’en était aberrant. En fait, c’était à se demander comment il pouvait se transformer en un con pareil. Parce que le pire dans tout ça, c’est qu’il était parfaitement au courant, il réalisait complètement quand il se comportait comme un pauvre type, quand il dépassait les bornes. Il le savait mais le faisait quand même, un peu comme un masochiste retourne vers son bourreau en trottinant. Il se demandait parfois s’il n’aurait pas tout intérêt à se faire soigner, mais il ne bougeait pas, il empirait son cas même, en enchainant les substances douteuses. Tout cela n’arrangeait rien, bien au contraire et il savait que s’il ne crevait pas d’une crise cardiaque pour avoir overdosé une prise, il se retrouverait atteint d’un trouble violent, schizophrénie ou bipolarité… D’ailleurs, alors qu’il regardait Arizona entrain de pleurer, recroquevillée sur le sol et mal à en déchirer le cœur de n’importe quel type normalement constitué, il en venait à s’interroger… Il était peut-être déjà trop tard.

Après tout, il l’avait menacé, brusque, agressif. Il avait manqué de la frapper, se rattrapant à la dernière seconde et envoyant son poing dans le mur. Il avait frappé si fort, elle se serrait brisée sous le coup, en mille morceaux même, statue de cristal entre les mains d’un goujat maladroit et brutal… Et d’un coup, il s’en voulut. Il détourna le regard, posant ses yeux couleur acier sur le mur qui portait la fenêtre cassée, déglutissant pour faire passer un mal qui avait cependant décidé de rester. Mâchoires serrées, mains roulées en boule osseuse et abimées, il resta là un moment, à trembler sans savoir pourquoi, à se haïr comme jamais auparavant. C’était de sa faute : la détresse, la douleur qui emplissait à présent la pièce était entièrement de sa faute. Il était planté là comme un con, à attendre de trouver une solution… et ça ne venait pas, Arizona était à terre et c’était encore pire que s’il l’avait frappé parce qu’il sentait bien que quelque chose clochait. Il devait faire quelque chose… mais quoi ? Même s’il était efficace et déterminé, l’implication dans la vie des gens n’étaient pas son fort. Il était lâche, il en avait fait une qualité, arrivant toujours à se sortir de toutes les histoires impossibles dans lesquelles il se fourrait de façon régulière. Il ne s’impliquait pas ou peu, ne bougeant que lorsqu’il n’avait pas vraiment le choix… comme avec Viktoria. Il était intervenu parce qu’il avait senti que sans ça, elle allait y passer sous ses yeux. Il avait eu mal pour elle, il avait détesté ce type qui la frappait, de toutes les fibres de son âme. Alors quelque part, même s’il n’était pas doué pour ça, il savait le faire.

Il bougea. Difficilement mais il bougea, reculant de quelques pas et attrapant sa veste. Elle tremblait, autant commencer par l’évident, le « facile ». Elle avait froid, normal, il gelait dans la pièce. Il s’approcha doucement, comme on aborde un animal blessé et se baissant avec une lenteur presque douloureuse pour ses articulations, il déglutit à nouveau et chercha une fois de plus à chasser ce qui lui emplissait les veines. Doucement, lentement, avec une précaution presque éxagerée, qui trahissait sa gêne et sa maladresse, il leva les mains et alla poser le lourd blouson de cuir sur les épaules de la jeune femme. Le noir brunâtre du vêtement sembla trancher encore plus qu’auparavant avec sa peau laiteuse et ses cheveux blonds mais il n’y fit pas attention, posant simplement ses mains sur ses épaules, paumes à plat, sans exercer de pression. Elle le détestait surement, il avait commis une faute, il lui avait peut-être même fait peur… il n’avait plus envie de s’engueuler avec elle, il voulait simplement qu’elle arrête de pleurer, il ne connaissait que trop bien le pouvoir des larmes sur lui. Glissant lentement ses mains, il descendit le long de ses bras, trouvant bientôt sa peau mais ne s’arrêtant pas, allant jusqu’à ses doigts, qu’il attrapa. Les bougeant doucement, il finit par les serrer et d’une voix heurtée, désemparée et désolée, il souffla : « arrête de pleurer, s’il te plait… je… n’ai pas fait exprès, je ne… ». Il était si loin de se douter qu’elle pleurait pour bien plus que l’altercation.

Tournant lentement les mains de la jeune Léthés pour mieux les tenir entre les siennes, pour chercher son attention aussi, et assurer une présence qui se voulait rassurante, il se retrouva au bout d’un moment nez à nez avec des marques qu’il n’avait jamais remarqué. Des cicatrices, des blessures réparées avec des points de sutures, des atteintes qui autrefois avaient dû être boursoufflées mais qui à présent semblaient complètement soignée. Le problème était plus profond cependant, il le savait. Il connaissait ses marques et savaient que même si la plaie ne saignait plus, elle était toujours là, ancrée, vicieuse, présente. Il hésita, après tout il avait provoqué tout ça, elle avait craqué en sa présence, à cause de lui. Il était lâche, il était ridicule et pathétique, égoïste… Et il détestait se sentir mal à cause de quelqu’un, mais ce n’était pas la question. Levant les pouces, il alla les poser sur les marques, n’appuyant pas mais au contraire les cajolant un instant, passant dessus comme on applique une caresse, cherchant peut-être à comprendre. Voilà ce qu’elle fuyait, voilà qui elle était et ce pourquoi elle n’abandonnait pas. Parce qu’elle avait un passé lourd, douloureux.

Sans comprendre pourquoi, il la tira en avant, passant ses bras autours d’elle et la plaquant contre son torse pour l’étreindre, la rassurer, la calmer. Le nez enfouit dans ses cheveux dorés, il refusait de songer aux ressemblances, à la souffrance de l’adolescente qu’il avait perdu quelques années plus tôt. Il ne fallait pas, sinon c’était lui qui allait se retrouver à pleurer, blotti contre le mur. « Je suis désolé, calme toi s’il te plait… »


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